Patrick Roland Ntsama est titulaire d'un doctorat/PHD en Arts du Spectacle et Cinématographie de l'Université de Yaoundé I. Compositeur et Réalisateur, il est aussi spécialiste en Production théâtrale. Enseignant Chercheur au département Cinéma et Audiovisuel de l'IBA de l'Université de Douala à Nkongsamba, sa passion pour la littérature justifie sa présence à l'atelier de critique et d'esthétique littéraire de l'Université de Yaoundé 1. Ses publications explorent les poétiques musicales, cinématographiques théâtrales et opératiques en contexte africain.
Institution
IBA-Université De Douala
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Patrimoine Culturel Et Théâtre Lyrique : De L’étude De La Marginalité De L’opéra Camerounais À L’esquisse D’un Programme Poétique Et D’une Œuvre Expérimentale
Thèses
Jacques Raymond Fofié, Université de Yaoundé 1
2022
Patrimoine Culturel Et Théâtre Lyrique : De L’étude De La Marginalité De L’opéra Camerounais À L’esquisse D’un Programme Poétique Et D’une Œuvre Expérimentale (2022)
Les pratiques culturelles associant simultanément le chant, la danse, les costumes, les décors, le geste dramatique et la musique, sont propres à l’espèce humaine. D’une civilisation à une autre, ces éléments sont épurés, de sorte qu’on aboutisse à un opéra qui en reflète les codes culturels. Mettre en place une pratique opératique dans une société exige, non seulement un cadre infrastructurel et juridique y afférent, mais surtout, de mettre au centre de la création lyrique, le patrimoine culturel local. Celui-ci doit transparaître dans toutes les articulations de ses œuvres. Son interprétation, dans cette forme d’art exige que les artistes aient reçu une formation de haute qualité dans les conservatoires, et qu’ils soient aussi accueillis dans un environnement leur permettant de vivre décemment de leur métier, afin de faire flotter très haut le drapeau national dans cette discipline. Au Cameroun, la situation est paradoxale ; il n’existe aucun conservatoire de musique, aucune académie de musique, pas de lieux dédiés à la représentation de cette forme d’art. Bien plus, la tendance musicale dominante est populaire, souvent taxée de musique d’abêtissement. Les artistes et les associations de cette filière vivent dans un état d’indigence. Plus encore, la musique n’est suffisamment pas intégrée dans le système éducatif camerounais, de manière à avoir une spécialité qui lui soit consacrée, afin de former la ressource humaine en la matière. En un mot, le paysage culturel camerounais n’est visiblement pas favorable au développement de l’opéra. Pourtant, beaucoup d’activités liées à l’art lyrique sont exercées dans les deux grandes villes métropoles : Yaoundé et Douala. Les églises sont le premier pôle de formation et d’exercice de cet art. Les associations de chanteurs lyriques et autres chœurs privés produisent régulièrement des spectacles lyriques, sans compter les concours de chants lyriques qui ont lieu chaque année, et les solistes qui y organisent régulièrement des récitals d’airs lyriques, en moyenne, un par trimestre. À l’échelle internationale, les camerounais sont de grandes vedettes dans les opéras occidentaux. Ils y remportent les prix les plus prestigieux dans les concours, ils sont auréolés de meilleurs rôles dans les œuvres lyriques les plus admirées des grands maîtres de la discipline. À l’échelle locale, Jules Teukam et sa troupe Le Rhumsiki Fako, ont déjà produit plus d’une vingtaine d’œuvres lyriques, qui sont, au fond, à prédominance occidentale, valorisant très peu le patrimoine culturel local, pour que le public s’y reconnaisse. C’est la preuve vivante de l’existence d’un opéra camerounais, avec toutes les apories auxquelles il est confronté. Patrimoine culturel et théâtre lyrique : de l’étude de la marginalité de l’opéra camerounais à l’esquisse d’un programme poétique et d’une œuvre expérimentale s’investit donc à montrer, à des niveaux différents, la marginalité de l’opéra camerounais. Par une approche éclectique intégrant la trilogie déterministe, le contextualisme, les théories systémiques, pour montrer le statut marginal de la filière opéra, et la dramaturgie musicale pour l’analyse des œuvres du corpus, cette recherche met en lumière quelques aspects épistémologiques de l’opéra et sa pratique en Chine. Une partie de la géographie musicale du Cameroun y est aussi amorcée, pour recenser quelques-unes des pratiques spectaculaires des quatre aires culturelles du Cameroun, susceptibles de nourrir la création lyrique locale, pour une production enracinée dans notre patrimoine culturel. Une étude de l’univers opératique local est menée, suivie d’une analyse de trois œuvres lyriques, dont une occidentale et deux locales, pour mieux éclairer les zones marginales de la discipline sur le plan esthétique, et surtout musical ; l’opéra étant régi par le concept du drama per musica ou in musica. Pour la revitalisation de l’opéra camerounais, une esquisse d’un programme poétique et d’une œuvre expérimentale est donc proposée.
Mots clés : Opéra, Patrimoine culturel, Théâtre lyrique, Marginalité, Opéra camerounais, Œuvre expérimentale.
Étude Descriptive Et Comparative De Deux Opéras : Orfeo De Monteverdi Et Epassa-Moto De Jules Teukam
Mémoires
Jacques Raymond Fofié, Université de Yaoundé 1
2015
Étude Descriptive Et Comparative De Deux Opéras : Orfeo De Monteverdi Et Epassa-Moto De Jules Teukam (2015)
L’opéra est né en Italie il y a de cela quatre siècles et s’est répandu dans le monde entier sauf en Afrique. Il faut attendre la fin du 20e siècle pour voir fleurir les premiers chanteurs lyriques modernes camerounais et le premier compositeur d’opéra moderne. Epassa-Moto de Jules Teukam est la première tentative d’opéra moderne africain et camerounais en particulier ; mais n’arrive pas à faire rayonner l’art lyrique camerounais tant au niveau national qu’international, ce pour un certain nombre de raison : il n’existe pas de conservatoire de musique au Cameroun, on mentionne également un manque de politique culturelle fiable. Par conséquent, la culture camerounaise ne fait trop les choux gras de nos médias. La conséquence immédiate est la promotion d’une musique de bas échelon au Cameroun.
Étude descriptive et comparative de deux opéras : Orfeo de Monteverdi et Epassa-Moto de Jules Teukam se donne pour mission de promouvoir en priorité le langage de la musique scientifique et de relever non seulement les éléments de ressemblances et de dissemblances entre les deux œuvres, mais aussi de mettre en lumière les socioculturèmes inhérents aux auteurs des deux pièces.
À cet effet, les théories et techniques d’écriture musicale permettront de relever l’identité artistique et les constantes de l’opéra. Les différentes rencontres avec les hommes de terrain permettront de renforcer nos capacités musicales. Elles viendront aussi en supplément aux connaissances livresques.
Cette modeste recherche est donc une addition de connaissances théâtrales et surtout musicales destinées à contribuer au renouvellement du théâtre et de l’opéra camerounais tant à l’échelle nationale qu’universelle.
Mots clés : opéra, musique, chant, théâtre, mise en scène, partition, aria, récitatif, socioculturème, orchestre, ballet