Né en 1985 à Yaoundé, il fait son entrée au dans le théâtre par la pièce Les bacchantes d’Euripide, avec le metteur en scène allemand Lucas Hemleb à l’Institut Goethe de Yaoundé en 1993. Par la suite, il intègre en 2002 la Compagnie théâtrale Diben avec pour directrice la metteur en scène France NGO MBOCK et subira jusqu’à ce jour, de nombreux Stages de formations allant du jeu d’acteur à la mise en scène, en passant par le conte, l’improvisation et la manipulation de la marionnette. Cofondateur en 2014 de la Compagnie théâtrale HE’MEL avec laquelle il
participe au MASA (Marché des Arts du Spectacle d’Abidjan) avec le spectacle de conte Les 5 fois à Tetem en 2016. Il est également Programmé au Festival Universitaire de Tanger au Maroc la même année avec le spectacle LE CARREFOUR de Kossi Efoui et reçoit pour ce spectacle lors du Goethe découverte le prix d’encouragement Union Européenne. Pour enrichir d’avantage son expérience, il poursuit des études en arts du Spectacle et cinématographie à l’université de Yaoundé I où il obtient son Master II avec son mémoire intitulé : Proposition d’une nouvelle esthétique dans la création du conte en situation de spectacle au Cameroun.
Institution
Etudiant
E-mail
bertrandbaleguel@gmail.com
Téléphone
690502533
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Action
Proposition D’une Nouvelle Approche Esthetique Dans La Creation Du Conte En Situation De Spectacle Au Cameroun
Mémoires
GUY FRANCIS TAMI YOBA, Université de Yaoundé 1
2022
Proposition D’une Nouvelle Approche Esthetique Dans La Creation Du Conte En Situation De Spectacle Au Cameroun (2022)
Dans la période traditionnelle, le conte était le miroir de la société, il soulignait les mentalités, révélait les croyances et valorisait certaines conduites. Ainsi il avait de façon générale une fonction sociologique. Cependant, l’irruption brutale de l’occident en Afrique a constitué un évènement capital aux conséquences irréversibles. Désormais, l’heure de conte ne précède plus le coucher. Dans les maisons familiales, les postes de radio et de télévision y ont remplacé le feu de bois où s’organisaient les veillées de contes. Mais dès les années 90 au Cameroun, le conte fait quelques apparitions dans les salles de spectacles. Et ceci grâce au « renouveau » du conte qui confère au conte le statut d’art du spectacle. Cependant, ce statut qui suggère une nouvelle approche de la pratique du conte n’influencera pas les créations des conteurs camerounais sur la scène. Par conséquent, le conte va demeurer un acte de transmission de la tradition plutôt qu’un acte de création artistique. Ainsi il faudra attendre la fin des années 90 et début 2000 pour voir apparaitre une minorité de conteurs qui de façon effectif intègreront les outils du théâtre dans leur création. C’est donc dans l’optique d’apporter une contribution dans la redéfinition de cette pratique que s’inscrit ce sujet dont l’intitulé est : Proposition d’une nouvelle approche esthétique dans la création du conte en situation de spectacle au Cameroun. Pour se faire, ce sujet va s’appuyer sur un cadre théorique interdisciplinaire constitué de la sémiotique du texte spectaculaire, de la sémiologie de l’art et de l’approche systémique. En outre, notre travail a fait appel à une méthodologie reposant sur un visionnage des spectacles de contes, des interviews de conteurs professionnels et des personnes de la société, et également sur l’exploitation de nombreuses sources documentaires. Ainsi quatre chapitres ont constitué la base du présent travail. Dans le premier chapitre, il s’est agi d’un bref regard historique de la pratique du conte au Cameroun ; le second chapitre il a été question de faire une observation sur les mutations qu’a subi le conte au Cameroun pour nous permettre de faire une étude distinctive entre le conte traditionnel et le conte moderne. Afin de comprendre les modalités de transposition du conte sur la scène, le troisième chapitre s’est attelé à analyser trois créations majeures de trois conteurs précurseurs du renouveau du conte au Cameroun. A la suite de ces trois chapitres vient un cas pratique basé sur notre création de spectacle de conte exposant notre proposition d’approche esthétique. A l’issu de ce travail, il en ressort que le conte n’intégrant plus les mœurs de la société actuelle au Cameroun, il faudrait le réinventer. Et ceci en intégrant dans la création tout le dispositif scénique et opter pour une réappropriation des histoires en prenant en compte les horizons d’attentes du public actuel. Et une nouvelle proposition d’esthétique dans la création démontrerait que le conte comme pratique artistique évoluerait avec l’espace et son temps.