Cinéaste, Narrative Game Designer et Enseignant… Dr John MBAPOU est une entité atypique, dont la multidisciplinarité est mise au service des communautés : sociales, technologiques et surtout culturelles. Auteur, praticien et chercheur méthodique dont la thèse interrogea : La Gestion de la lumière, du son et de la scénographie dans les films africains, il croit en la divinité céleste, en la force du travail et visualise, l’Afrique aux cimes des civilisations prochaines. Aussi, à l’aune des autres compétences et savoirs futuristes, il chemine en quête de perfection, vers le chemin de l’érudition lumineuse.
Institution
Université De Yaoundé I
E-mail
johnmbapou@yahoo.fr
Téléphone
674926429
Adresse
- 237,
Titre
Catégorie
Encadreur/Éditeur
Année
Action
La Gestion De La Lumière, Du Son Et De La Scénographie Dans Les Films Africains
Thèses
Jacques Raymond Fofié, Université de Yaoundé 1
2022
La Gestion De La Lumière, Du Son Et De La Scénographie Dans Les Films Africains (2022)
Le thème de la gestion de la lumière, du son et de la scénographie des films africains pourrait être assimilé, à l'ascension de Sisyphe. Seulement, réfléchir aux paramètres et aux dispositifs scéniques utilisés par les films africains, c'est effectuer une analyse des usages et des outils techniques propres à ces cinémas spécifiés. Est-ce le moment de voir émerger une esthétique singulière, par les usages techniques, des films africains ? Ce retour à l'identité technique des films africains est urgent. Aussi, peut-on identifier des critères singuliers d'une expressivité des cinémas africains, exprimée par les faits techniques africains ? Immédiatement, par un corpus de douze films ; choisis dans cinq grandes sous-régions africaines, il faudra opérer une lecture interdisciplinaire de ces usages. Aussi, cette étude fait appel à une approche intersémiotique par des spécialistes tels que : Francis VANOYÉ, Jean Marie KLIKENBERG, Michel COSTANTINI, puis elle questionne avec Christian METZ, Gilles DELEUZE, et Vincent PINEL l'esthétique d’un cinéma continental. Cette association de courants est renforcée par les apports de spécialistes du cinéma africain comme André GARDIÈS et Alexie TCHEUYAP. Voire quelques contributions des théoriciens du cinéma Roger ODIN, Éliseo VÉRON, Jacques FONTANIELLE et Anne BEYEART GESLIN dont les propositions permettront d'expliquer cette polysémie des signifiants du continent. Plusieurs esquisses de monstration de nouvelles techniques visuelles, sonores et scénographiques seront évoquées, parmi lesquelles : « éclairage source », plans et mouvements de caméra, et les sons empreints de visuels. Sur le plan opérationnel, cette quête passe par des outils analogiques (dictionnaires spécialisés du cinéma, livres), des outils numériques et des documents sonores et audiovisuels numérisés, dont les douze films du corpus. Matériaux d'analyse qui justifient l'approche de segmentation de Francis VANOYÉ, dans Récit écrit et récit filmique. Ainsi, parler d'un cinéma technique propre à l'Afrique, passe par une redéfinition des éléments technologiques et des identités locales. C’est considérer la menace technique et technologique, un tel apport signifiant que l'Afrique s'appropriera. Ce regard vers une hybridité cinématographique particulière, est à maximiser et à pérenniser. Ce qui permet de consolider ce "cinéma de la célérité". Dans un autre sens, de s'approprier ces cinémas recontextualisés ; par un « fait technique » qui participe à d'autres projections interculturelles. Mieux, d'autres lectures des techniques locales à mettre en œuvre de manière efficace, au sein des cinémas du monde.
Mots clés : Cinéma, Gestion, Sémiologie, Lumière, Son, Scénographie, Films Africains
L’éclairage Ciématographique Dans Pièces D’identités De Dieudonné Mweze Ngangura Et Amistad De Steven Spielberg
Mémoires
Jacques Raymond Fofié, Université de Yaoundé 1
2011
L’éclairage Ciématographique Dans Pièces D’identités De Dieudonné Mweze Ngangura Et Amistad De Steven Spielberg (2011)
Des recherches entreprises depuis le mythe de la caverne de PLATON (V-IV"" siècles), à la théorie de la persistance rétinienne de Belge PLATEAU en 1829, l'invention de la caméra obscura succède à la chambre noire de joseph NICEPHORE NIEPCE. Les formats analogiques et chimiques progressivement sont remplacés de nos jours par le numérique et les autres contenus virtuels (en 3et4D) à très haute définition. Les préjugés et stéréotypes véhiculés par les films coloniaux participent également à la mauvaise appréhension des races. Aussi, l'interprétation des images fixes ou mobiles énonce de fait un problème crucial, celui de la signification de la lumière dans les films du corpus de manière générale. Sans trop insister sur les aspects techniques récurrents dans les films du corpus, il s'agit en fait de redéfinir l'image du noir par le langage non verbal de l'éclairage cinématographique ici usité. Entreprise qui conduit a priori à analyser les films Pièces d'identités et Amistad uniquement par les paramètres de la sémiologie de l'image. Ainsi, les diégèses interprétées usent de la lumière, des couleurs, des liens visuels entre les plans et d'autres types de transitions (les effets spéciaux.), pour faire ressortir une esthétique visuelle plurielle. Un bref rappel théorique des pensées des exégètes de la sémiologie: ARISTOTE, SOCRATE et PLATON, des théoriciens modernes du domaine sémiotique à l'instar de: Sanders PEIRCE, HUMBOLDT Des conceptions de spécialistes tels que Jacques AUMONT, Henri ALEKAN, John ALTON, au mieux des praticiens de la lumière au cinéma: Nestor ALMENDROS, GOBELIN, semble dès lors indispensable. De manière explicite, notre travail, s'oriente en outre vers plusieurs approches complémentaires de cinéastes et virtuoses du domaine comme John FORD, ORSON Welles, Steven SPIELBERG (ici étudié) ou Luc BESSONG. Et surtout MWEZE NGANGURA Dieudonné (auteur Congolais du premier film à analyser), voire, Souleimane CISSE, Jean Pierre BEKOLO, etc., en Afrique.
Enfin de compte, l'éclairage, dans les deux films étudiés, relève d'une esthétique de l'ange, d'un mélange tensif chaleureux et d'un retour au classique clair/obscur hérité de la peinture. Lesquels favorisent une définition nouvelle de l'image. La lumière, au-delà du principe d'absorption des corps noirs ou obscurs, révèle avec Pierre SOULAGE un côté illuminatif, digne d'une certaine typologie des caractérisations des noirs, en peinture, imprimerie et cinéma Cette monstration nouvelle participe de la présentation technique de l'image du Noir, africain ou d'ailleurs dans l'universel. Les narrateurs respectifs procédant également à une sorte de maniérisme, débouchant sur un voyeurisme quelque peu sombre et ironique. Par ailleurs, cette étude sur un plan didactique évoque un dilemme entre « communication et responsabilité ». Lequel suscite en permanence le débat sur les identités africaines à l'échelle mondiale. L'usage efficient du langage non verbal de la lumière et des couleurs, en somme constitue un ensemble d'atouts additionnels, qui mieux canalisés, guideraient vers une vision plus objective des populations discriminées. Mieux, à une intégration effective du langage virtuel corolaire indispensable d'une nouvelle sémiotique visuelle.