Longin Colbert ELOUNDOU est Scénariste interactif, et Producteur spécialisé en Multimédia, Film d’animation et Jeu vidéo. Fondateur de l’Association Camerounaise de Design et du Digital (ACD), la Corporation professionnelle des Designers et Digiprofessionnels, il est le Coordonnateur de la Filière Arts Numériques de l’École Nationale Supérieure Polytechnique de Yaoundé (ENSPY) et du Département éponyme de l’École Supérieure des Techniques Avancées pour le Développement (ESTAD). Outre les politiques culturelles d’Afrique Centrale en général et la politique cinématographique de l’État du Cameroun en particulier, il se passionne pour l’innovation pédagogique et le Design Thinking.
Institution
Université De Yaoundé I
E-mail
elongin@yahoo.fr
Téléphone
674348520
Adresse
- 237,
Titre
Catégorie
Encadreur/Éditeur
Année
Action
La Politique Cinématographique De L'etat Du Cameroun De 1988 À 2020. Entre Fulgurances, Errances Et Dissonances
Ouvrages
Paris, Connaissances et savoirs
2021
La Politique Cinématographique De L'etat Du Cameroun De 1988 À 2020. Entre Fulgurances, Errances Et Dissonances (2021)
Depuis 1988, année de la promulgation d’une Loi d’orientation de l’activité cinématographique au Cameroun, loi marquée d’originalité et de fulgurance dans un contexte politique difficile, la dynamique sociale a favorisé l’actualisation du cadre légal et réglementaire dans bien des secteurs, y compris proches de l’audiovisuel en tant que système médiatico-télévisuel (en 2015 notamment), mais le cinéma en tant qu’art spécifique voué premièrement à la salle a été négligé. Cet essai élabore sur les véritables enjeux d’une relecture stratégique de la politique de l’État du Cameroun en matière de cinématographie, qui finit par toucher au grand ensemble nommé "politique culturelle".
Pour Un Cinéma De Scolarisation. Film De Prise De Vues Réelles, Film D'animation Et Pédagogie En Afrique Francophone
Ouvrages
Paris, Connaissances et savoirs
2021
Pour Un Cinéma De Scolarisation. Film De Prise De Vues Réelles, Film D'animation Et Pédagogie En Afrique Francophone (2021)
L’essai publié par Longin Colbert ELOUNDOU et Pascaline EYENGA NDZOUMOU est une proposition théorico-conceptuelle qui émane d’une lecture analytique des modes de production et modalités d’existence du cinéma en Afrique francophone. À la faveur de nouvelles problématiques, venues d’Occident, relatives à ce qu’il convient de nommer la scolarisation du cinéma (Caroline ARCHAT-TATAH, 2013), c’est-à-dire l’intégration du cinéma à l’école sous la forme de films pour l’éducation artistique ou de films pour la formation...
Sémiologie Du Film Africain
Thèses
Bole Butake, Jacques Raymond Fofié, 2016
2016
Sémiologie Du Film Africain (2016)
"La problématique de la critique sémiologique du cinéma africain pose, en filigrane, le
problème de la définition de ce dernier. Suivant la perspective de Paulin SOUMANOU VIEYRA
(1975), on peut déduire qu’il existe, à l’intérieur de l’ensemble susmentionné, un noyau
esthétique et signifiant que l’on peut nommer film africain. Ce serait une catégorie d’oeuvres
cinématographiques qui regorgent de signes de l’Afrique, ancrées dans les sociétés qui les ont
vues naître, bourrées d’interprétants culturels issus des us et coutumes, des traditions et autres
éléments de cette envergure, caractéristiques de l’axe de la matière de l’expression desdites
oeuvres.
Une sémiotique paratextuelle et textuelle des films du corpus de cette thèse fait ressortir
des assonances, des points de rencontre au plan du style, de la forme, de la dramaturgie et du
fond. L’un des paradigmes les plus importants de cette nature, qui enrichit le langage du cinéma
africain, est l’oralité, mais elle n’est pas simplement à considérer comme certains l’ont fait en
tant que tradition du griot et du conteur. Elle est surtout parole, fable et récit structurant : elle
structure les deux versants du discours filmique que sont la forme et le fond (c’est le cas pour au
moins quatre cinéastes de notre corpus), elle donne à la forme une esthétique particulière qui se
renouvelle sans cesse en établissant de nouvelles traditions de l’oralité, empreintes de ritualité,
nouveau paradigme expérimenté par Yeelen ou Les saignantes. Les attitudes esthétiques, pour
emprunter au langage de BETTON, concordent également pour trois autres films du corpus
(Pièces d’identités, le prototype de l’esthétique de la quête identitaire, Tostsi, Kini et Adams), qui
font ressortir ce qu’il convient d’appeler un tragique africain, qui ne renvoie pas toujours à la
tragédie dans les canons de son écriture, mais dont le jeu entre individuel et collectif,
communautaire et personnel, garantit l’opposition de la fatalité gréco-latine à la responsabilité
collective et politique ou sociale de la tragédie nègre/césairienne.
Suivant la démarche que BOULOU EBANDA nomme contre-rhétorique, stratégie de
détournement et de retournement du discours dominant et de réappropriation, voire de
rappropriation du langage cinématographique classique, les cinéastes africains proposent les
niveaux de définition, d’authenticité, d’originalité et de signifiance suivants :
-Le cinéma africain, dans l’ensemble, renvoie aux oeuvres réalisées par des africains, qui
traitent de leurs réalités en les visualisant, sans modification dans leur exposition et dans leur
contexture ou de réalités étrangères sur lesquelles ils voudraient donner leur point de vue
d’africain (VIEYRA affirme qu’on peut reconnaître comme africain un film réalisé par un
africain sur l’Europe, dès lors qu’on y sent une certaine façon de penser nègre et des rapports de
l’oeuvre à certaines valeurs de la civilisation négro-africaine ou simplement africaine) ;
-Le style des auteurs africains est soit réaliste (le réalisme social), soit idéaliste (le film
comme proposition esthétique et proposition de monde), soit même contemporain, rituel et
postmoderne (il questionne la modernité africaine en colorant la forme filmique des visions du
monde et de l’art de narrer ou de représenter issu des rites et rituels de l’Afrique ancienne) ;
-Des esthétiques dominantes signifiantes de ce film existent : celle du réalisme social, celle
de l’oralité (qui est aussi celle de l’épique), celle de la quête identitaire ou du retour aux sources
liée à une autre qu’on nommera esthétique du mythe (réécriture fantaisiste de l’Histoire), et celle
contemporaine (colorée de cultures urbaines et de postmodernisme artistique).
Le discours du film africain a une dimension sociale, culturelle et politique dont des pans
entiers sont développés dans la présente étude."
Études Sémiologiques Du Film Hôtel Rwanda De Terry George
Mémoires
Jacques Raymond Fofié, 2009 à Yaoundé 1
2009
Études Sémiologiques Du Film Hôtel Rwanda De Terry George (2009)
L’étude sémiologique d’un film requiert que chaque sémiologie spécifique qui lui sera
appliquée, de l’espace, de l’objet, des couleurs, le soit dans ses rapports avec la sémiotique
narrative, car le temps, l’espace, l’objet et les couleurs sont tous des matériaux narratifs qui
interviennent dans la construction dramatique (et donc narrative) d’un film. Hôtel Rwanda, si
l’on s’en tient à cette perspective, est un drame psychologique, non pas le drame de la société
rwandaise, mais le drame de la société rwandaise dans le psychisme d’un individu : Paul
RUSESABAGINA. En effet, d’abord gérant à l’hôtel des Mille Collines, et ensuite Directeur
Général, il va se trouver dans l’obligation d’offrir le gîte à plus d’un millier de réfugiés tutsi (et
même hutu) pendant le génocide. C’est un film d’auteur réalisé dans un style allusif plutôt
qu’explicitement démonstratif, et sa construction, centrée sur le regard que pose Paul
RUSESABAGINA sur le génocide, apporte la preuve finale que la narratologie est l’élément
fédérateur de toutes les sémiologies spécifiques pouvant être appliquées au cinéma de fiction,
puisqu’un film de fiction raconte toujours une histoire, et donc pouvant être appliquées au film
Hôtel Rwanda. En fin de compte, par une extension de cette analyse à un regard sémiopragmatique
(d’aucuns diraient pragmatique tout court), il convient de dire que les conclusions
narratologiques auxquelles aboutirait (consciemment ou inconsciemment) un cinéphile d’Hôtel
Rwanda ne seront jamais focalisées sur le film pour lui-même, c’est-à-dire pour ce qu’il est en
lui-même (approche structuraliste). Le regard purement structuraliste n’existe pas chez les
cinéphiles culturels. Des rapports se tissent donc entre le monde diégétique et celui
extradiégétique, finalement entre le contexte de fiction et celui de réception du film Hôtel
Rwanda. Ces rapports amènent à la conclusion que le cas du Rwanda n’est qu’un exemple de ce
qui pourrait arriver à tout pays d’Afrique qui n’anticipe pas sur les mutations sociales. Cela
dépend de la façon dont chaque africain, à l’intérieur ou l’extérieur des frontières nationales, en
regarde un autre : est-ce un regard raciste ou tribaliste ?