Le Dr Alaka est le fondateur de la société Tara Group, producteur et enseignant de cinéma à l’Université de Yaoundé I. Depuis 2015, Il développe, produit et coproduit des films documentaires et fictions au Cameroun, au Mali, au Burkina Faso, en RCA, au Tchad et en France etc. Plusieurs de ces films sont sélectionnés et distingués dans des prestigieux festivals internationaux. Il a créé le Yaounde Film Lab et le Master professionnel en cinéma de l’Université de Yaoundé I deux instruments de formations et de renforcement des capacités pour les jeunes cinéastes de la sous-région Afrique Centrale. Passionné de football, il préside depuis 2021 Tara Football club d’Ombessa.
Institution
Université De Yaoundé I
E-mail
dieudonnealaka.kopahouse@gmail.com
Téléphone
00237
Adresse
- 237,
Titre
Catégorie
Encadreur/Éditeur
Année
Action
Le Cinéma Documentaire En Afrique Noire Francophone : Questionner La Transmission.
Thèses
Donatus Fai Tangem, Université de Yaoundé 1
2020
Le Cinéma Documentaire En Afrique Noire Francophone : Questionner La Transmission. (2020)
Le cinéma documentaire a toujours été présent dans la recherche scientifique. Depuis l‟invention de l‟image, plusieurs scientifiques ont toujours utilisé l‟image documentaire soit comme complément d‟enquête de terrain soit pour attester leurs résultats. Les récentes réflexions de Claude de France2 montrent comment l‟anthropologie visuelle s‟est approprié l‟image documentaire sans légitimer son influence sur les démarches des chercheurs. Ces réflexions s‟élargissent aujourd‟hui dans le champ des sciences humaines sur l‟étude des fondements didactiques et méthodologiques qui guident la fabrication des images documentaires. L‟objectif de cette thèse est donc d‟explorer les interactions entre le donné à voir et à penser du documentaire et les mécanismes, les modalités et les processus d‟apprentissages et de transmission du savoir-faire documentaire en Afrique francophone. Le cinéma documentaire africain, au-delà de l‟exigence d‟authenticité qui fonderait son africanité, la question de sa transmission reste centrale car il demeure minoritaire dans le champ des études cinématographiques, de la production et de la diffusion en Afrique. Le cadre pédagogique dans les sciences humaines et sociales reste à parfaire. Les années 2000 inaugurent une nouvelle mouvance avec la création d‟écoles de cinéma en Afrique qui forment localement les cinéastes de demain en marge des formations qui ont toujours existé dans le cadre des coopérations bilatérales et multilatérales avec l‟occident. Cependant, quel que soit le type d‟école, le type de formation (académique ou privé), la question de l‟offre et de la qualité de formation se pose beaucoup plus dans le documentaire face à un secteur en constante évolution. Aujourd‟hui, à quelques exceptions près, il n‟existe pas encore d‟écoles ni de programmes appropriés de l‟apprentissage du documentaire qui proposent une réflexion approfondie sur les enjeux du documentaire, ses démarches et ses différentes tendances esthétiques. Comment cerner les enjeux du documentaire pour l‟Afrique aujourd‟hui ? Comment transmettre le savoir-faire documentaire dès lors que les bases qui guident sa transmission n‟existent pas ? Comment concilier les diverses expériences professionnelles que les documentaristes partagent de manière ponctuelle avec les apprenants avec une réflexion scientifique plus élaborée et structurée ? A l‟heure où le cinéma documentaire fait progressivement son entrée dans les sciences humaines et sociales dans quelques universités africaines et écoles de formations, la présente thèse se propose en première partie d‟interroger et d‟analyser les fondements didactiques du cinéma documentaire africain, d‟analyser ce que le film documentaire nous donne à voir et à penser. D‟examiner dans la deuxième partie les conditions de l‟apprentissage et de transmission du documentaire en Afrique noire francophone et d‟envisager les possibilités de la mise en place d‟une transmission. La carence discursive, quantitative et qualitative des films documentaires faits par les africains sur l‟Afrique est hypothétiquement liée à l‟absence de culture documentaire, à une confusion de genre et à un manque de formation spécialisée. L‟analyse sémiologique, les méthodes expérimentales menées sur trois ans, les approches descriptives, analytiques et comparatives sont les outils d‟exploration de ces hypothèses.
La Construction Du Langage Filmique Dans Le Documentaire Africain De 1960 À 2010
Mémoires
Donatus Fai Tangem, Université de Yaoundé 1
2012
La Construction Du Langage Filmique Dans Le Documentaire Africain De 1960 À 2010 (2012)
Nous observons aujourd’hui dans certains pays africains, la création des programmes et des écoles de formation spécialisées dans le cinéma documentaire. On peut citer entre autres le Mali, le Sénégal, le Niger, la république Démocratique du Congo, le Burkina Faso et le Cameroun. En marge de ces formations, de nombreux festivals sont consacrés exclusivement au documentaire. Preuve que ce dernier se singularise et occupe de plus en plus une place importante dans l’univers cinématographique africain. Le présent travail intitulé : « la construction du langage filmique dans le cinéma documentaire africain de 1960 à 2010 » vise d’une part, à revisiter les fondements historiques du cinéma documentaire africain qui se dévoilent chaque fois avec les études consacrées à la fiction et d’autre part, à analyser et à comparer la vision esthétique de trois auteurs dans cinq films documentaires africains. Autrement dit, il est question de faire une étude analytique et comparative des différentes approches narratives, visuelles et sonores de Samba Félix Ndiaye, Jean Marie Teno et Osvalde Lewat. Des réalisateurs dont l’écart temporel et contextuel est considérable et dont les mécanismes de construction du langage filmique sont différents. Comment se manifeste le réalisme thématique visuel et sonore chez Samba Félix Ndiaye, qui appartient à la première génération des cinéastes africains des années 60 et 70 dans perantal et geti tey ? Ensuite l’esthétique de la subjectivité, les innovations thématiques et la complexité sonore chez Jean Marie Teno dans les années 80 et
90 dans hommage et la tête dans les nuages. Enfin le retour au réalisme mais cette fois esthétique pratiqué chez Osvalde Lewat dans son film les disparus de Douala. L’investigation se situe au coeur même des oeuvres, au plus près des mécanismes de la construction de l’intelligibilité filmique, c’est-à-dire des différents procédés que le réalisateur utilise pour induire le message qu’il souhaite transmettre à son audience. L’objectif est d’étudier les outils filmiques du documentaire tels que la mise en situation des personnages, des procédés d’entretien, de la composition des images, de la voix in , de la voix off , la reconstruction etc. , dans une immersion totale dans les films pour comprendre comment le langage filmique africain a évolué dans le documentaire et comment il peut être envisagé dans le futur. Il est certain que ce langage tire son fondement des pratiques documentaires occidentales en Afrique dans les oeuvres de samba Félix, de Jean Marie Teno qui opère une rupture dans sa démarche et Osvalde Lewat qui fait figure de complémentarité. Mais, avant de parvenir à de telles conclusions dans ce travail de sept chapitres, une approche historique permettra dans un premier temps de montrer les fondements historiques du cinéma documentaire africain et les différents aspects du langage
pendant la période coloniale. Dans un second temps de faire une étude analytique et comparative s’appuyant sur la sémiologie de la signification, le réalisme et le symbolisme, qui permettra d’analyser les films des trois réalisateurs de façon évolutive, d’en ressortir les différences, les similitudes d’approches et de dégager une perspective langagière du cinéma documentaire africain.